• La motte castrale

    La motte castrale a donné son nom au chemin de la commune qui la contourne, par l'Est, ...

    Installée en rebord de la côtière dominant la plaine de la Bourbre, le site de la motte se présente comme une fortification de terre quadrangulaire, vaste terrasse entourée d'un large fossé. Malgré l'érosion qui en a usé les vigoureux reliefs, l'endroit constitue encore l'un des plus impressionnants exemples de site fossoyé de la fin du Moyen Age. Sur la plate-forme, des mouvements de terrain suggère l'existence de bâtiments en dur entourés d'une enceinte.

    Dès 1317, le seigneur de Clermont envisage l'édification d'une nouvelle forteresse dans le mandement de Virieu, que le soutien financier du dauphin doit l'aider à réaliser si l'on en croit l'hommage de Geoffroy de Clermont. Le contexte tendu des conflits delphino-savoyards et les lourdes charges qu'occasionnent la guerre expliquent cet arrangement original, qui ne fut suivi d'effet qu'une vingtaine d'années plus tard.

    On peut très précisément fixer la date de construction de cette fortification de terre, édifiée avec célérité entre 1340 et 1342. Bientôt centre d'un petit mandement qui ne comprend qu'une seule paroisse, l'édifice est pourtant très tôt abandonné : en 1433, lorsque les émissaires du dauphin veulent hisser les bannières delphinales sur les fiefs tenus par les Clermont, il est nécessaire de dresser près de l'église un mât destiné à cet usage car la tour est en ruines.

    La terre du Passage est saisie par le dauphin Louis II (futur Roi de France Louis XI) pour refus d'hommage, et remise à Jacques de Poisieu qui en fait hommage en 1466. En 1540, une nouvelle "maison" est en cours de construction : ce sera sans doute le château du Passage que nous connaissons aujourd'hui.

     

    Extrait du livre Patrimoine en Isère, les Vals du Dauphiné, Avril 2013.

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